Un glaçon assis dans la neige...

Je pose mes fesses à même le sol, étendant mes jambes. Une journée entière de marche, c'est tuant, surtout dans cette forêt. Je suis finalement arrivé ici, dans ce petit jardin gelé. Apparemment, personne dans les environs. Voilà où mon errance m'a mené... Un lieu froid, pour un être froid... Récapitulons.

Je dois aller à Occadia, à la grande Clinique pour être précis. J'ai déjà essayé de petits hôpitaux, des médecins, des soi-disant guérisseurs... Sans succès, bien sûr. Mais ça ne m'avait pas coûté cher.

Il me reste dans les 350 ou 400 dims... Pas vraiment une fortune. Qu'est-ce que je ferais si ça échoue ? Ne te pose pas ce genre de question, Nikolaï, le désespoir est le premier pas vers le déclin.

Où est-ce que j'ai bien pu apprendre ça ? Voyons... Cette phrase, et d'autres enseignements du même genre... C'était là-bas. Pendant l'endoctrinement.

Le désespoir est le premier pas vers le déclin.
L'amour est un lien qui nous tire vers le fond.
La colère est la voix la plus courte pour la mort.
La souffrance n'est qu'un frein aux actions humaines.
La tristesse est statique, l'homme en peine n'avance pas.
Et tant d'autres...

Soyez vide, car c'est le seul moyen de devenir fort.

Arrête de remâcher ça, Nikolaï ! C'est fini ! C'est fini ! C'est...

Non, rien ne sera fini tant que je ne pourrais pas redevenir moi-même...

_J'y arriverai, quel que soit le moyen...

Perdu dans mes pensées, je n'entend les légers pas qui se rapprochent dans mon dos qu'au dernier instant...

[ La Clairière]

J’avance doucement sur la neige, mes pas étouffer par cette dernière, cela fait un moment que je ne suis plus venue ici, une bouffée de souvenirs me reviennent, le combat à moitié nue contre le golem, contre mon double maléfique, enfin maléfique mon moi emplie de haine… Le retour de Nataku, mes entraînement mes combat amicaux… Un léger sourire s’étire sur mes lèvre, le visage levé vers le ciel…
Je ne suis pas habiller chaudement, un pantalon noir et un débardeur bleu foncé… Ce n’est pas l’idéal pour venir ici… Cependant j’ai l’habitude à présent.
Bizarrement l’air est plus froid et plus piquant que coutume, j’avance jusqu’au cerisier et je vois assis sur le sol un jeune homme au cheveux roux, dos à moi, je m’approche doucement et il prononce alors quelque parole. Je viens face à lui et dit de ma voix calme et douce :

"Bonjour… Puis je vous aider ?
Pardon j’ai entendu ce que vous disiez et…
Je me nomme Eterna et vous ?"

Je relève les yeux, face à moi, une jeune femme, pas très habillée pour la température ambiante. Enfin, je peux parler, avec ma chemise qui tient debout toute seule...

_Eterna ? Ce nom me dit vaguement quelque chose.

Je me redresse, époussetant la neige accrochée à mes vêtements.

_Nikolaï Olaf Zeno Friedmann. On m'appelle généralement Noz, pour raccourcir mes trois prénoms. Ou Nikolaï, si vous voulez. De toute façon, mon nom n'a pas grande importance. Et à la question : pouvez-vous m'aider, je ne pense pas que cela soit possible.

Je lui parle et, étrangement, elle ne semble pas génée par mon aura. C'est un changement, mais je ne saurais dire si c'est vraiment agréable...

Cela fait tellement longtemps que je fais peur au commun des mortels que je ne sais plus comment réagir à une attitude normale.

Le jeune homme pose ses yeux noir sur moi, mon sourire n’a pas changer comme toujours je reste aimable, enfin quand mon côté obscure ne prend pas le pas… Si Nataku ou Nateka était là il se méfierai comme toujours… Mais bon je ne pense pas que cela soit nécessaire il n’a pas l’air d’avoir un mauvais fond…Oui vous avez sûrement du l’entendre mon nom quelque part…

Et bien cela dépend pourquoi, mais c’est vrai que mon nom ne reste pas vraiment dans l’anonymat diront nous… Beaucoup moins que mon visage en tout cas…

Il se lève et à présent me dépasse de quelques centimètres. Son visage à un air détacher, il me fais soudainement penser à Nateka et Nataku, ils ont l’art et la manière d’être ainsi avec les gens en général. Mon sourire s’élargie à cette pensée.

"Enchantée… Nikolaï…"

Il à l’air surprit je me demande bien pourquoi… Hum le froid commence à se faire un peu plus sentir, enfin ce n’est pas bien grave vu ou est mon bureau… Je commence à avoir l’habitude.

"Qui y a-t-il ?!… Vous avez l’air… Hum surpris dirons nous…"

Nikolaï… Il est vraiment charmant, bien que sont air reste glacial… Comme ce jardin. Des flocons commencent à tomber sur le sol en douceur, sans bruit.

La neige commence à tomber, délicatement, se dépose sur le visage de la jeune femme. Elle... Elle a vu ma surprise. Elle ne me fuit pas. Comment ça se fait ? C'est pas normal !

_Je ne m'attendais simplement pas à trouver quelqu'un ici, miss Eterna.

Menteur. Tu es surpris, Nikolaï, ça oui, mais qu'on ne s'éloigne pas de toi comme de la peste. Et maintenant que quelqu'un, face à toi, est prêt à être amicale avec toi, tu ne sais pas comment réagir. Tu es troublé, Nikolaï, tellement troublé que tu te caches derrière ton masque de froideur habituelle et tes mensonges. Bravo, Nikolaï. Et tu dis vouloir exprimer tes sentiments ? Franchement, soyons sérieux. Tu es un lâche.

Oh, la ferme, là-dedans !

_Et je dois avouer que... je n'ai pas l'habitude que l'on m'adresse la parole. Vous n'avez pas froid.

C'est une question, une question ! Pourquoi est-ce que je ne peux même pas mettre le ton ! Frustration derrière le marbre de ma face...

A ma question, je lis une nouvelle fois la surprise en lui, son visage reste cependant de marbre. Je tends la main et attrape un gros flocon de neige entre nous deux, celui-ci ne fond pas, je l’observe et repose mon regard sur le jeune homme :

Je vois…
En faite beaucoup de monde vient dans cette endroit, il est très fréquenté, bien que souvent on se retrouve seul ici.

Cela à toujours été ainsi, pour s’entraîner ou se reposer, on vient immanquablement dans cette endroit, peu importe de qu’elle école on vient…

"Non, non je n’ai pas froid… Merci de vous en inquiétez… Bien que je trouve l’air un peu plus basse et piquante… Mais j’ai l’habitude vu où est mon bureau…
Et puis je viens souvent m’entraîner ici… Une fois j’ai du le faire en sous vêtements, c’était de circonstance…
Maintenant je peux au moins rire de mon audace à ce sujet…"

Je laisse le flocon présent dans ma main retombée et ris doucement, puis je continue de ma voix grave et calme, mon sourire toujours présent sur mes lèvres :

"Mais est-ce votre cas ?
Enfin vous avez froid ?"

_Pas vraiment. J'ai l'habitude.

Où est-ce que j'ai déjà entendu ce nom ? Eterna... Tant pis, ça me reviendra plus tard.

_En fait, quand on a une température interne de 5°, on ne ressent pas trop la fraicheur. Mais je parle trop.

Pourquoi je lui raconte ça, moi ? Ce n'est pourtant pas mon habitude de raconter ma vie aux gens. Mais... je ne sais pas... quelque chose en elle... comment dire... elle m'est sympathique. Voilà. J'ai l'impression qu'elle pourrait me comprendre.

_Pour tout vous dire, j'ai même tendance à apporter le froid avec moi. Mais... Votre nom me dit quelque chose, mais je n'arrive pas à retrouver.
Vous êtes quelqu'un d'assez connu, n'est-ce pas.

Ah… Effectivement avec 5° dans le corps, je suis étonnée quand même, je me retiens de justesse de le toucher pour sentir le froid qui émane de lui… Il vaudrait mieux pas, je n’ai pas envie de l’offenser. Porter le froid avec soit ne doit pas être très commode… J’imagine un peu ce qu’il doit endurer, vu ce que l’on dit déjà de moi dans différent endroit de l’univers… Sa question me sort de cette pensée peu réjouissante :

"Oui un petit peu, on connais plus mon nom que mon visage je dois dire…
Je suis la directrice de plusieurs écoles, mon bureau ce situe dans l’établissement non loin des montagnes de Mineria…
Peut être est-ce pour cela que vous avez entendu parler de moi ?!"

Je regarde attentivement le visage glacé du jeune homme, ses yeux noirs placides fixés sur moi, j’aimerai bien savoir de quelle manière il a entendu parler de moi… Et ce qu'on en dit...

_Ce doit être ça.

Je ne rajoute rien de plus. J'ai remarqué ce petit geste, ce rien du tout de sa main, vers moi. Elle allait me... toucher. Elle voulait me toucher. Non mais ça va pas ? Ne pas toucher le Frio Sapiens Sapiens.

Fuis le contact, il ne crée que des liens.
Fuis l'humain, car il ne t'approche que pour se servir de toi.
Fuis ton ami, avant que sa trahison ne te brise.
Fuis la société, car elle prend tout sans rien redonner.
Fuis ton reflet, de peur d'y voir un monstre.
Fuis-toi, pour te détacher de l'humanité crasse.

Fuis.

_Excusez-moi, je dois y aller.

Je me détourne, pressant le pas, et dans mon crâne, ces injonctions qui résonnent, fuis, tu es seul, tu es faible, tu n'es rien, une poussière dans l'oeil, sors de son regard, tu pourris la vue, disparais.
Et je sens que le froid s'intensifie autour de moi, comme une carapace, ne m'approchez pas.
Et la neige autour de moi se condense, sol de givre, flocons devenant grêlons, je suis dangereux.
Et je ne peux que m'en aller. A Occadia, et je trouverai de quoi me faire soigner, et je pourrai enfin VIVRE ! mais il est trop tôt pour penser au résultat, pour l'heure, Nikolaï, marche, marche, toute la nuit, s'il le faut.

Pars. Vite.

[Dsl mais comme Dranor je suis à l'école,chui avec lui >< au secours XD je corrige donc ce soir]

J'entend distinctement dans ma tête les mots qui se répète encore et encore, il commene à marcher à s'en aller, je ne sais pourquoi, je vais pourtant vers lui, je sens alors le froid augmenter, je tremble doucement du moins pour l'instant, je reste cependant calme, je continue d'avancé... On pourrais penser que je fais n'importe quoi pourtant ses mots se répète encore et encore et sans savoir pourquoi, je ne peux que m'approcher imanquablement, malgrès le froid qui augmente et mes tremblements qui s'acentue...

"Nikolaï attend...
Ce ne sont que des mots... Tu ne devrais pas les ecouter... Ils ne sont là que pour t'induire en erreur...
C'est vrai que le contact crée des liens, mais l'humain n'approche pas que pour se servir de toi...
Les amis ne trahissent pas toujours, j'en ai la preuves...
La société ne prend pas tout sans rien donner... Du moins pas ici... Pas sur Xarwya...
Tu devrais te regarder et non pas fuir ton reflet, tu n'y verras pas un monstre tu t'y verras toi... Un jeune homme charmant au visage tranquille...
L'humanité n'est pas une crasse, sinon comment ferais je moi pour suvivre avec eux..."

Ce n'est pas facile de parler en aillant froid, je m'arrête et regarde le sol, je ne peux pas continuer de m'approcher, il faut qu'il se calme et arrête de penser à tout ça...

"Fuir n'est pas une solution...
Si tu veux vraiment vivre, alors arrête de fuir..."

J'ai froid, cependant... J'ai vu pire comme situation... N'est ce pas... Ter-serris...

"Fuir ne t'aideras pas... Je sais de quoi je parle..."

Elle lit en moi. Elle lit en moi ! Chaque chose dans ma tête, elle l'entend ! Elle voit tout !

Pitié, ne regarde pas.

Si tu sens ma douleur, laisse-moi.
Si tu as un coeur, laisse-moi.

Va-t'en.

_Disparais.

Je ne peux pas supporter ta présence.

_Insupportable.

Mon esprit se brise.

_Cassé.

Laisse-moi.

_Laisse-moi.

Et en même temps que ces mots sortent de ma bouche, mes jambes s'échappent, je cours, fuis de ce jardin, lieu de repos ou de tourments.

Pourrais-je un jour parler à quelqu'un sans peur ?
Pourrais-je un jour parler à quelqu'un ?
Pourrais-je un jour parler ?

(La suite pour moi => Grande Clinique d'Occadia...)

La sensation de froid disparaît, je lui est apparemment fais peur, j’aurais dut m’occuper de mes affaires… Quoique j’ai toujours été comme cela, essayer d’aider les autres, je sais bien ce qu’il ressent, je n’ai fais que fuir pendant des années, je me demande si je ne devrais pas le faire en cette instant, je sens de plus en plus sa présence s’approcher et j’ai de plus en plus…
Non, je ne dois pas penser ainsi, plusieurs personnes on besoin de moi, je ne dois pas les abandonner… Pourtant c’est dur… Très dur…
J’offre mon visage au ciel, les yeux fermer, d’où tombe doucement la douce et fraîche poudreuse, puis après un moment, je me secoue légèrement et me dirige vers ma première destination mon bureau…

[ QG de la Lune Ecarlate]